Comme chaque année, l'été arrive avec un grand rendez-vous populaire : la fête de la musique.

Créé il y a un peu plus de 30 ans, c'est l'occasion pour tous les publics et tous les styles musicaux de se retrouver en plein air. Un éclectisme et une diversité très étendue mais un point commun : la passion.

Cette année j'ai choisi de mettre en lumière les scènes des différentes associations de musique actuelles de Besançon.

Si depuis toujours, nos régions regorgent de nombreux chanteurs et musiciens indépendants prêts à partager leurs créations musicales avec vous, il leur est rapidement apparu nécessaire de se structurer en associations pour pouvoir pousser plus loin leurs projets.

Et si le grand public reconnait surtout les noms des groupes de musiques, le rôle des associations l'est un peu moins. Ce sont pourtant elles qui sont derrières l'existence d'une majeure partie de la vie culturelle locale et nationale.

Carte du centre-ville en poche, appareil photo en bandoulière et bicyclette en main, je commence mon parcours musical.

Bonne nouvelle, malgré une météo capricieuse, le public est venu nombreux. Comme les années passées, toutes les générations sont présentes.

Promenade Granvelle, l'association ATTILA en partenariat avec l'ASEP nous proposent une scène hip-hop / soul. ATTILA a pour but la promotion de la scène hiphop locale avec des actions de repérage des artistes en devenir, une sensibilisation du grand public à l'histoire de ce courant musical, une aide à la production et à la diffusion, et bien sûr l'organisation de concerts. ATTILA a notamment organisé pendant plusieurs années le Festival des Echanges Urbains (FEU)

www.echanges-urbains.info



A quelques pas de là, rue Mairet, c'est une autre association, BATTALION, qui anime la soirée. Elle réalise la promotion et l'accompagnement des artistes autour de la culture urbaine. Elle compte plusieurs projets artistiques à son actif : enregistrements en studio, réalisation de clips vidéo, …

asso-battalion.blogspot.fr

La scène de l'association LE BASTION est quant à elle installée place de la révolution. Cette association est intimement liée à l'histoire du lieu du même nom, le Bastion Gaulard à Besançon. A l'origine, un squat de Punks dans les années 70, qui donne naissance à une association dans les années 80.
Au fil des années elle gagne en importance et en reconnaissance, et le Bastion est aujourd'hui devenu un acteur important dans le milieu culturel local avec de nombreuses missions : gestion de locaux de répétions, formation musicale, accompagnement, organisation de concerts… dans différents genres musicaux allant du blues aux musiques électroniques.

www.lebastion.org

Place pasteur, on retrouve l'association LE CITRON VERT. Fondée il y a bientôt dix ans par des artistes originaires du mouvement des free party, le Citron Vert s'est développé jusqu'à devenir une des associations de musiques électroniques les plus importantes de France. Le Citron Vert a soutenu les musiques électroniques sous toutes ses formes, et a notamment organisé pendant plusieurs années le festival Electroclique. Elle a également ouvert ses activités vers d'autres domaines artistiques et d'autres publics, avec des évènements comme le festival Reggaelectro ou la Pétanque Sonore.

www.lecitronvert.org

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Les rues de Besançon prennent une tournure psychédélique place Sarrail avec la scène de l'association LUNARMOUTH. Les bénévoles de ce peuple lunaire ont à cœur de défendre la scène électronique psychédélique / goa / trance. L'association est autant réputée pour la musique qu'elle défend que pour son travail sur les visuels et la décoration lors de ses concerts. Son festival annuel Freaks Machine compte parmi les évènements trance les plus importants du genre.

www.lunarmouth.com

L'association MIGHTY WORM est installée sur l'esplanade des droits de l'homme. A l'origine une idée de quelques copains de lycée, au bout de dix ans Migthy Worm est devenue une des associations punk / rock les plus actives que compte la France. Elle s'est d'abord fait connaître en organisant de nombreux concerts, puis elle a commencée à aider des groupes à produire leurs propres albums. A son actif les disques de The Rebel Assholes, Texas Mongols, … et aussi une compilation Mighty Worms Strike. L'association tient également une émission hebdomadaire sur Radio Campus.

www.mightyworm.fr

Place du 8 septembre, on retrouve l'association NO FATE. Elle n'existe que depuis 3 ans, mais elle s'est déjà taillé une place dans la scène culturelle locale. Cet été elle organisera la 3ième édition de son dorénavant cultissime festival du Piou Piou. La particularité de No Fate est l'éclectisme de sa programmation musicale et artistique.



Son festival est une très bonne occasion de voir et d'écouter un panorama de la scène locale alternative avec de la chanson française, du rock, du reggae, du hiphop et de la musique électronique.

www.festivaldupioupiou.com

Une autre nouvelle venue sur la terrasse du K2, l'association UNDERPOLIS. Fondée l'an dernier par plusieurs DJ et Livers bien connus dans la scène électronique underground, Underpolis s'est donné deux objectifs. D'abord la promotion de la diversité des musiques électroniques. Ensuite la réduction des risques en milieux festifs. C'est avec enthousiasme et conviction qu'Underpolis allie les deux en proposant des chillout aux organisateurs d'évènements underground.

facebook/underpolis

C'est avec la chaleur du Reggae que je termine mon parcours au square Saint Amour. L'association UPPERTONE, qui elle aussi va fêter ses dix ans d'existence, y a installé sa scène. Elle a pour but la promotion et la diffusion de la culture musicale Jamaïcaine. A son actif : une émission hebdomadaire sur Radio Campus, de nombreux concerts, et aussi des productions de riddim avec son backing band Rise and Shine.

asso-uppertone.blogspot.fr

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La soirée bat son plein. Puis, sur plusieurs scènes, le concert s'interrompt le temps d'un discours :

« Je me permets de prendre la parole en cette fête de la musique 2012, pour évoquer devant vous le rôle des associations dans le paysage culturel de Besançon, qui traversent une situation difficile en ce moment.

En effet, les associations sont le moteur et le ciment des musiques actuelles et des concerts d'aujourd'hui, étant la passerelle entre les pratiques artistiques amateurs et le professionnalisme, que ce soit dans l'accompagnement, la diffusion et la promotion d'artistes.

Sans les associations, la fête de la musique ne serait pas ce qu'elle est à ce jour.

Sans les associations, les groupes de la région ne pourraient jamais se faire connaître du grand public.

Sans les associations, la majorité des bars ne feraient ni soirées ni concerts.



Sans les associations, les festivals de musiques que vous fréquentez toute l'année n'existeraient pas.

Sans les associations, les pratiques amateurs seraient en péril.

Sans les associations, comment découvririez-vous les futures têtes d'affiches de demain.

Les associations de musique actuelle œuvrent en faveur de la culture, avec une dimension économique et sociale à ne pas négliger.

Merci de les soutenir, les aider et les promouvoir.

Bon concert à tous ! »

L'intervention est chaleureusement applaudie par le public ! Les concerts se reprennent ensuite jusqu'à la fin de la soirée.

Ci-dessous quelques photos et vidéos.